Les problèmes respiratoires chez les bovins

Les recherches de ces dernières décennies le démontrent à chaque fois : les affections des voies respiratoires forment un des problèmes les plus courants dans l'élevage du gros bétail. La lutte est uniquement possible quand la cause est reconnue.

Cause

Dans les affections des voies respiratoires chez les veaux de 1 à 6 mois, les virus (IBR, BRSV, PI3, BVD, virus corona, virus adéno) aussi bien que les vers et les bactéries jouent un rôle. Des facteurs de management comme la déshydratation, le stress, les températures extrêmes et une bonne hygiène sont également importants. On désigne l’ensemble de ces affections par un nom commun, le complexe Bovine Respiratory Disease (BRD). L’analyse de lavures pulmonaires de bovins avec des problèmes respiratoires non traités a démontré l’importance relative des bactéries suivantes: Nous élaborons ci-dessous sur le rôle que jouent ces bactéries. Qu'est-ce que Pasteurella multocida? Cette bactérie est un bacille gram-négatif et constitue la cause la plus importante de pneumonies chez les bovins. Le type le plus important est le biotype A. Qu'est-ce que Mannheimia haemolytica? Cette bactérie est un bacille gram-négatif qui est un résident normal de la fosse nasale et des amygdales des animaux en bonne santé. Deux biotypes et plusieurs serotypes existent, mais le biotype A, serotype 1 est le plus commun. Qu'est-ce que Mycoplasma? Il y a différentes sortes de mycoplasmes bovines connues. Les recherches montrent que 84% des veaux en bonne santé n'ont pas de mycoplasmes. Chez les animaux avec des problèmes respiratoires, on a démontré des mycoplasmes dans 78% des cas chroniques et 65% des cas aigus. Mycoplasma bovis a été trouvé chez 35% des animaux malades répétés et 50% des animaux malades aigus. En outre, chez 46% des animaux malades répétés Mycoplasma dispar a été trouvée. Chez les pneumonies avec Pasteurella ou Mannheimia, plus de 50% était aussi positif pour Mycoplasma, de sorte que des inflammations mixtes sont courantes. A part les problèmes respiratoires, M. bovis cause aussi des mammites et des arthrites chez le gros bétail. Qu'est-ce que Haemophilus somnus? H. somnus est une bactérie à gram-négatif qui est parfois présente sans problèmes et qui mène parfois à la maladie. Outre les problèmes respiratoires, cette bactérie cause aussi l’inflammation du myocarde et parfois mammites et même une affection cérébrale, appelée meningoencephalomyelitis. Que’ est-ce que Bayer conseille pour éviter les facteurs de risque? Immunité insuffisante par le colostrum: les anticorps qui se trouvent dans le colostrum de la vache, protègent les veaux contre les infections par les micro-organismes. Un transfert effectif de l’immunité maternelle chez plus de 80% des veaux est l’objectif. Mettez en place un programme avec des contrôles fréquents. Qualité de la litière: par le contact étroit avec la litière on expose continuellement les veaux aux agents de maladie de l'environnement. Les veaux ont besoin d’une litière grande et sèche pour se sentir à leur aise et au chaud. Nettoyez et désinfectez régulièrement l'étable. Prévoyez une période d’inoccupation de l’étable. La pulvérisation amène les bactéries, présentes dans la litière, en suspension. Pour cette raison, faites attention au nettoyage sous haute pression dans des étables mal aérées où se trouvent des veaux. Les veaux doivent disposer constamment d’une paille belle et sèche. Densité de l’occupation des cages: par le contact entre les veaux, le nombre d’agents infectieux augmente rapidement. Inoccupation de l’étable: prévoyez une période d’inoccupation suffisante d’un emplacement de veaux pour remplacer la litière et écarter tous matériaux organiques sur les murs, nettoyer et désinfecter le lieu, sécher et ensuite placer à nouveau une paille propre. Une succession trop rapide de veaux sur le même emplacement augmente le risque de survie des agents de maladie de l’environnement. Le but est 15% d’emplacements de veaux de plus que le nombre maximal de veaux. Mélange des différents groupes d'âge: les veaux qui n’ont pas étés sevrés partagent souvent la même étable que les vaches plus vieilles et parfois que les veaux récemment sevrés. Ceci augmente le risque d'exposition aux agents infectieux. Des vaches stressées ou sur le point de vêler excrètent plus de bactéries que des animaux non stressés. Ventilation: une ventilation inadéquate est un des facteurs les plus importants pour les problèmes respiratoires dans les étables, surtout dans un environnement surpeuplé, chaud et humide. Des étables mal aérées prolongent la survie des bactéries. Le nombre d’agents infectieux dans l’air, les gaz nocifs, la poussière et les moisissures avec un degré d’humidité croissant accentuent les effets d'une mauvaise ventilation.

Symptômes

Une détermination précoce des problèmes respiratoires chez les jeunes veaux est difficile. Une diminution de la quantité de nourriture où d'eau absorbée est généralement le premier symptôme que l'on remarque. L'apparition de fièvre est pratiquement un phénomène constant 12 à 24 heures avant l’apparition de la toux ou de l’écoulement anormal du nez. On diagnostique un problème respiratoire chez les bovins avec des symptômes suivants : fièvre 40-41°C; appétit diminué et hypersalivation; toux douloureuse; écoulement anormal nasal et/ou oculaire; respiration accélérée; respiration difficile (dyspnée) : la tête tendue, les narines grandes ouvertes; mortalité; les cas chroniques ne sont pas rares. Ecoulement du nez Les affections pulmonaires restent une des causes de décès les plus importantes parmi les veaux et les jeunes bovins. La maladie se déclare aussi bien chez les veaux à l’engrais que chez ceux destinés à la reproduction, et le plus chez les animaux de 1 à 6 mois. Mais on la trouve aussi chez les animaux jusqu'à 2 ans et même chez les bovins adultes. La maladie est de grande importance économique: on trouve la maladie chez 35 à 50% des animaux et 5 à 10% des animaux malades meurent. La perte économique est la conséquence de la mortalité, des frais de traitement et du retard de la croissance.

Diagnostic

Comme une intervention rapide est nécessaire, on établit le plus souvent le diagnostic sur base de symptômes cliniques. Pour saisir les agents infectieux de manière efficace, une analyse bactériologique en laboratoire suit souvent. Des lavures pulmonaires par le nez sont le meilleur matériel de recherche. Lors de l'autopsie des animaux morts, on voit l'image d'une pneumonie (pneumonie sérofibrineuse), une inflammation des bronches (bronchite catarrhale), une pleurésie (pleurite fibrineuse) et parfois nécrose du tissu pulmonaire. Additionnellement on analyse du matériel de section comme les poumons.